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How Not To Live Your Life
5 octobre 2008

Les déboires amoureux d'un "branleur".

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Il n’y a pas toujours quelque chose de nouveau au royaume du rire, mais il y a toujours quelque chose de drôle au Royaume-Uni. Certes, How Not To Live Your Life, la nouvelle comédie diffusée par BBC Three, ne révolutionne pas le genre auquel elle appartient. Pourtant, elle offre d’excellents moments de pur humour anglais : ceux où l’on se dit face à face quelques vérités en renonçant à l’hypocrisie des convenances.

Agé d’une bonne vingtaine d’années, Don est un "branleur" (a dickhead), c’est ainsi que sa grand-mère le désigne dans son testament par lequel elle lui lègue (vu qu’elle n’a pas d’autre choix) la grande maison qu’elle occupait jusqu’au jour de sa mort. Don qui, de son propre aveu, réfléchit avec ses "couilles" (balls) est une espèce de bon à rien. Il se révèle incapable de garder son emploi parce que le boulot est une chose qui le dépasse et ne convient pas du tout à son imagination débridée.

Tout heureux de récupérer ce patrimoine immobilier, qu’il prend comme un cadeau de la providence, Don s’installe donc dans ses nouveaux meubles. Style victorien et tapisseries à grosses fleurs aux murs. A sa grande surprise, la maison est déjà occupée par  Eddy, sorte d’homme à tout faire qui prenait soin de la vieille dame et qui va prendre soin du jeune homme.

Au chômage, Don n’a pas de quoi assurer financièrement l’entretien de la demeure et il doit se résoudre à louer l’une des chambres pour subvenir à ses besoins. Se présente alors Abby Jones, une superbe jeune femme, dont Don était amoureux lorsqu’ils étaient au lycée. La vie du jeune célibataire s’éclaire brusquement jusqu’à ce que Don apprenne qu’Abby a un petit ami, Karl (avec un K et non avec un C). La rivalité entre les deux hommes pour séduire la belle devient le fil rouge de la série.

On retrouve dans How Not To Live Your Life, l’humour grivois, voire graveleux, popularisé par Benny Hill. Don réfléchit effectivement avec ce qui lui sert d’appareil reproducteur et la conséquence est de se mettre dans des situations qu’il ne pourra pas seulement régler en restant en-dessous de la ceinture.

Comme dans le génial My Name Is Earl, Don est le narrateur. Il dévide l’écheveau de ses pensées avec une spontanéité et une naïveté confondantes qui le font effectivement passer pour ce qu’il est : a dickhead. L’un des procédés humoristiques est de montrer en images les quatre ou cinq réponses que Don envisage de fournir chaque fois qu’il se trouve face à un problème qui requiert subtilité, tact et délicatesse.

Évidemment, tous les gags ne sont pas de la même eau, mais certains sont hilarants, soit en raison de leur incongruité (une voisine de Don, âgée de 80 ans, se fait bronzer seins nus dans son jardin), soit en raison de la maladresse du héros qui essaie de passer pour ce qu’il n’est pas, un type cool et drôle.

HNTLYL n’apporte rien que nous n’ayons déjà vu dans d’autres comédies (et elles sont nombreuses sur les grilles de programmes), mais contrairement à certains sitcoms qui reposent en totalité sur les dialogues et les réparties, la série offre un comique de situation et un goût pour le ridicule qui lui donnent une solide identité.

Source: http://seriestv.blog.lemonde.fr/

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